
Martial arts business club
Cela faisait un moment que je ne poste plus sur ce blog. J’étais occupé par la société que je monte dans les biotechnologies et sur d’autres projets comme mon blog sur la respiration. J’ai également drastiquement changé ma pratique martial pour ne m’intéresser qu’à ce qu’elle peut amener d’un point de vue des qualités. C’est en effet à ces qualités que j’attribue les raisons pour lesquelles j’arrive à entreprendre tout ce que j’entreprends. J’ai donc décidé de monter un projet autour de cette logique dont je vais parler ici.
Comment appliquer les arts martiaux à la vie professionnelle?
Au niveau des arts martiaux à proprement parler, j’en reviens à la base de leur raison d’être : s’assurer de sa sécurité et améliorer notre situation. C’est pourquoi ce que je recherche aujourd’hui est moins la puissance que le pouvoir. Par pouvoir, j’entends cela comme la capacité à agir et à influencer les choses. Ceci est une attitude pro-active dans une optique de sécurité personnelle. En effet, être puissant c’est bien, mais cela implique qu’il faut avoir quelque chose qui nous tombe dessus pour pouvoir y appliquer cette puissance…
Comment je vois la pratique aujourd’hui ? En appliquant globalement la loi de Paretto. 20 % du travail doit couvrir 80 % des besoins. Autrement dit, la recherche d’efficacité au combat doit s’arrêter à ces 20 % qui permettront d’assurer notre sécurité physique dans 80 % des cas. Au-delà, le ration bénéfices/ risques n’est plus rentable. Paul Vunak, un des anciens du Jeet Kune Do, élève de Dan Inosanto disait par exemple qu’il était intéressant d’atteindre un niveau de bleue en jiujitsu brésilien quand on s’intéresse à la self-défense. Au-delà, on a à faire à une pratique de spécialiste n’ayant de sens que dans un contexte spécialisé. Mon idée actuelle est totalement là-dedans. Tout doit commencer par la self mais très vite, on doit passer à autre chose.
Alors pourquoi continuer à pratiquer ? Parce que les arts martiaux restent une des meilleures métaphores pour développer les qualités nécessaires à augmenter son pouvoir au niveau social. Ce n’est pas pour rien que l’art de la guerre et les 36 stratagèmes sont devenus des classiques des écoles de commerces. Pourquoi ? Grâce à l’influence du corps sur le mental. Plus ma pratique avance plus je vois qu’en modifiant le corps, on modifie la manière de voir les choses. En bien comme en mal. Entraînez vous à être le plus fort, votre mental aura tendance à chercher une solution en force. Entraînez vous à vous adapter, votre mental cherchera des solutions au vol. En fonction de notre métier, de notre vie, l’un sera mieux adapté que l’autre.
Voilà donc à quoi me servent aujourd’hui les arts martiaux : à conditionner un corps pour mettre mon mental dans un état en rapport avec mes objectifs.
Changer les objectifs d’entraînement
La recherche dans l’entraînement ne va donc plus tourner autour de l’acquisition de techniques mais de qualités. Parmi les principales : capacité à l’effort, auto-discipline, lucidité dans la difficulté, la créativité/ inventivité, l’observation/ l’intuition, la structure et le mouvement permanent. Ce sont les qualités que l’on observe chez les gens qui réussissent. Comment travailler cela ? Par un travail de fond sur le physique et le mental mais aussi par la pratique de techniques de combat via du sparring souple et du sparring dur. Le but étant de pouvoir être performant dans la vie de tous les jours, le but premier sera de se mettre dans le rouge physiquement et mentalement mais de ne jamais sortir blessé d’un entraînement. Le sparring du sera donc fait principalement sous forme de lutte pour réduire au maximum le risque de blessure. Le sparring souple avec percussions et armes. Le scénario training a également sa place pour son côté inattendu. A l’inverse, des pratiques centrées sur soi sont également importante pour équilibrer la pratique. Cela fait beaucoup non ?
En fait pas tant que ça. A partir du moment où le but n’est pas d’accumuler de la technique mais plutôt de faire peu mais toujours en situation, l’apprentissage change. Le nombre d’exercices se réduit aussi tout en augmentant les possibilités dans ces exercices.N’oubliez pas, on ne cherche pas l’expertise, on cherche à développer des qualités. Cela n’empêchera pas de faire de l’étude technique mais inutile de se souvenir de ces techniques. Le but n’est plus que de montrer au corps des possibilités pour qu’il intègre qu’il y a une solution à tout.
Qu’en est-il de l’efficacité ? Une fois ces fameux 20 % traités en self-défense, tout le reste de l’entraînement doit se focaliser sur l’expérimentation plutôt que sur l’efficacité. En effet, c’est par l’expérimentation qu’on développe des qualités pas en réussissant toujours la même chose avec toujours la même stratégie. On s’éloigne donc du postulat de base de beaucoup de pratiques. C’est dans l’expérimentation que l’on devient efficace dans toute sorte de situation.
Clairement, l’orientation de ma pratique est business. Et pour ceux qui trouve cela loin des arts martiaux, les ressources sont le nerf de la guerre et la source principale du pouvoir. C’est aussi ce qui vous permet de vous assurer une sécurité matérielle. Qu’on le veuille ou non, la vérité est que c’est ce que tout le monde souhaite avoir (cf. Maslow). La logique est alors de faire tourner la thématique de l’entraînement autour d’une situation liée à des qualités nécessaires au business. Mieux, transposer directement cela à une situation de business et la résoudre. Pourquoi s’entraîner ainsi et pas plutôt faire des formations business? Parce que la formation business développe du savoir, pas des qualités. Le savoir s’acquiert facilement, pas les qualités.
Le martial arts business club
Tout ceci m’éloigne d’une pratique conventionnelle des arts martiaux. C’est pourquoi j’ai décidé de créer le martial arts business club. Il fera l’objet d’une section privée à part sur ce blog. Son objectif sera de combiner l’approche des ars martiaux et de la sécurité personnelle pour la sécurité financière. En présentiel, je lancerai l’année prochaine un cours hebdomadaire basé sur ce principe en association avec des acteurs de la gestion financière et de l’entrepreneuriat.
Quel objectif à atteindre avec ce projet ? Réunir des entrepreneurs pour créer un réseau de personnes entraînées avec les méthodes martiales. Faire réussir des projets entrepreneuriaux et d’investissements en apportant un soutien personnel et logistique à ceux qui souhaitent se lancer. Bref, se confronter au vrai monde non plus à coup de poing mais via l’entreprise et l’investissement.
Pourquoi faire une session à part sur le site ? Parce que je ne veux pas ennuyer les gens qui ne s’intéressent pas à la thématique. Ensuite, parce que je désire créer un réseau de gens motivés pour avoir des conversations et des sessions pratiques de qualité tout en pouvant discuter à bâtons rompus, ce que ne permet pas nécessairement une partie public. Bref, tout un projet qui sera lancé courant du mois avec des cours qui débuteront en septembre. Si vous souhaitez en savoir plus, contactez-moi par mail !
Conclusion
Qu’en est-il du reste du blog? Je continuerai à publier sur les arts martiaux en général et continuerai à interviewer des experts de façon plus active à partir de septembre. Tout ceci restera dans la partie public évidemment. Je vais pas mal me pencher sur les aspects mécaniques de la pratique qui retiennent beaucoup mon attention en ce moment entre autres. Bref, rien ne change pour la partie public.
Je vous dis donc à bientôt, sur le blog ou sur le martial art business club !
Yvan


3 commentaires
Yoann
Hello Yvan,
très bonne idée.
Les gracies ont un concept similaire : entrepreneur jiu-jitsu. Tu dois connaître je pense.
https://www.youtube.com/watch?v=yneeetmig0g
Taxam
Oui effectivement, très bon travail
Anthony
Bonjour,
Super boulot !
Quel joie de tomber sur votre site.
J’ai pris plaisir à le découvrir.
Continuez comme cela.
Merci
Anthony